13/11/2009

L'ancien Maire se fait une place au soleil

Jean-Luc Miraux vient d'être nommé Inspecteur Général de l'Education Nationale. Aucun rapport avec le mérite personnel, mais un simple renvoi d'ascenseur pour avoir laissé sa place de sénateur à Hervé Maurey, maire de Bernay.

Il attendait la nouvelle depuis qu'il avait accepté de ne pas se représenter aux élections sénatoriales de septembre 2008. Ses défaites aux municipales et à la présidence du SIEGE, sonnaient le glas de la carrière politique de monsieur Miraux.
Des défaites non perdues pour tout le monde.

Ainsi, Hervé Maurey saute sur l'occasion. Celui-ci plaide pour le retrait pur et simple de l'ancien maire de Vernon à son profit. L'UMP donne son accord.
Jean-Luc Miraux ne perd pas le nord, il monnaye son retrait,. "J'accepte de ne pas me représenter à condition qu'on me trouve un point de chute", repond-il en substance. Va pour la promesse, la République est bonne fille.

Seulement, le temps passe et monsieur l'ex-maire s'impatiente. "Alors, où en est-on avec le job qu'on m'a promis?" lance-t-il à Maurey, Morin et Bruno Le Maire, chaque fois qu'il les rencontre lors de cérémonies officielles dans la région de Vernon.
Bruno Le Maire n'a, pourtant, jamais fait de promesses, selon ses proches. Jean-Luc Miraux se fait de plus en plus pressant....Il est question, à un moment d'une nomination au Conseil Economique et Social, puis de deux autres possibilités.

Enfin, le "fromage", selon sa propre expression, lui est proposé avant-hier, mardi. Des élus de l'UMP sont scandalisés. Ils ne comprennent pas comment un professeur de Collège peut accéder à ce poste au sein de l'Education Nationale.
Un poste rémunéré autour de 5 000€ mensuels.

Des questions se posent, effectivement. Les divers revenus familiaux de monsieur Miraux sont estimés à dix fois le Smic. D'aucuns parlent aussi de son patrimoine immobilier, hors du commun.

Que dire, alors, de l'ancien attaché parlementaire de l'ancien sénateur, aujourd'hui inscrit au Pôle Emploi ?
Monsieur Miraux s'est-il préoccupé de sa situation, plus dramatique et urgente que la sienne ? Et puis tous ces français sans emploi, dans des situations économiques dramatiques.

Les petits arrangements entre amis, les roulages dans la farines, les foutages de gueule, comme disent les plus jeunes, de plus en plus pauvres, parfois se paient au prix fort.

A l'approche des régionales, cette affaire n'est pas pour arranger la campagne électorale que s'apprête à lancer Bruno Le Maire, en compagnie d'Hervé Morin, l'ami d'Hervé Maurey, aujourd'hui sénateur.

Merci pour cette article à "caméra diagonale".

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