19/11/2009

Transport en commun, l'exemple à suivre ?

En finir avec la galère des transports

Une association appelle ce matin habitants et salariés à manifester. Elle dénonce les lacunes des transports en commun alors que le secteur doit encore se développer.

Entre un réseau routier saturé et des transports collectifs qui laissent à désirer, l’Association pour l’amélioration des transports sur le plateau de Saclay (ATPS) organise aujourd’hui, dès 8 h 15, une «festive», dénonçant «le délabrement des transports publics et le manque d’alternative à la voiture individuelle pour la desserte du plateau de Saclay». Une situation qui inquiète d’autant plus habitants et salariés que le territoire poursuit son développement dans le cadre de l’opération d’intérêt national qui va créer un cluster. «On observe un décalage entre ce qui est annoncé et la réalité : on implante des établissements sans avoir créé les moyens de transport», tacle Loïc Bertrand, président d’ATPS.

«Un RER B saturé et un RER C obsolète.» Hier matin, cohue à Massy. Un problème de rail, à Châtelet, provoque de grosses perturbations sur la ligne B. Les usagers pestent. Antonia, 35 ans, maître de conférences en biologie, se montre plus philosophe. «Tous les jours, sur un trajet d’une demi-heure, il faut ajouter quinze à vingt minutes, soupire-t-elle. Il y a trop de monde…» Et trop de pannes et de retards. La pétition lancée par ATPS pour un plan d’urgence du RER B a recueilli plus de 5 000 signatures. La ligne (gérée par la RATP au sud et par la au ) aux 840 000 voyageurs par jour a vu augmenter ses usagers de 35 % en dix ans… Parallèlement à l’explosion des incidents : + 22 % en 2008, selon la RATP. Côté RER C, sur la branche Versailles-Massy-Juvisy, «l’offre n’est plus du tout performante, affirme Marc Pélissier, secrétaire général de l’Association des usagers des transports. Les trains sont lents et leur fréquence est trop faible».

«Un réseau de bus médiocre et sous-dimensionné.» «Un peu plus de fréquence aux heures de pointe ne ferait pas de mal, sourit Cyril, 40 ans, ingénieur pour Danone sur le site de Polytechnique. Surtout lorsque tout le monde sort en même temps du RER !» Ce dernier, habitant de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), s’apprête comme chaque matin à grimper dans le bus 91.06, bondé aux heures de pointe. «Souvent, on se tasse» ajoute Emmanuel, 25 ans, salarié d’une entreprise de logiciels à Saint-Quentin-en-Yvelines. Et qui vient trois fois par semaine de Lyon ! Cette ligne en site propre, saluée par les usagers lors de sa mise en place en mai, a vu sa fréquentation bondir de 12 000 voyages, lors de sa première semaine d’exploitation, à près de 22 000 récemment. ATPS souhaiterait une capacité agrandie des bus et un plus fort cadencement. Autre regret de l’association : l’absence d’axe nord-sud Versailles-Les Ulis. «Cette ligne existe, mais en plusieurs tronçons dépendant de différentes institutions, regrette Loïc Bertrand, président d’ATPS. Elle est donc impraticable !»

«Des voies impraticables pour le vélo, pas de trottoirs.» «Il existe quelques axes de pistes cyclables, mais le maillage n’est pas cohérent sur le plateau », rappelle Loïc Bertrand. «Et certaines sont franchement vétustes», ajoute Emmanuel Ferrand, secrétaire de l’association.

Extrait du Parisien

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